Les bases du salary cap en NBA

17 mai 2023 par Rodrigue Magdelénat



     La Free Agency arrive bientôt. Ça veut dire du mouvement dans tous les sens mais aussi des termes complexes un peu partout. Si vous en avez marre de faire semblant de tout comprendre devant vos amis, cet article est pour vous.

Concrètement c’est quoi le Salary Cap ?

     Le salary cap est une restriction imposée aux équipes, visant à contrôler combien elles peuvent dépenser en salaires. La raison principale de ce cap est l'équité entre grands & petits marchés. Des équipes comme les Lakers ou les Knicks pourraient dépenser plus en salaires et amasser les joueurs – car plus riches. Ces gros marchés ont toujours des avantages, mais ils sont considérablement réduits par le cap. Le système permet à des équipes de plus petites villes comme Cleveland d'être championnes alors que c'est quasi-inimaginable au foot par exemple. On distingue 2 types de cap : soft et hard. C'est le premier qui est en vigueur en NBA. Cela veut dire qu'il existe quelques exceptions (on y reviendra) où les franchises peuvent dépenser plus en salaires que ce qui est permis par le cap. Si les équipes dépassent trop le cap, un système de pénalités est mis en place. Il est progressif de manière à ce que les équipes ne puissent pas trop le dépasser. On parle alors de la ligne de taxe.

     C'est le point jusqu'auquel les équipes peuvent dépasser le cap (exceptions comprises) sans payer la Luxury Tax. En 2017-18, le cap était de $99M et la tax line de $119M. C’est-à-dire que les franchises ne payaient la Luxury Tax que si elles dépassaient le seuil de 119 millions. De plus, la somme de la Luxury Tax est proportionnelle au dépassement - mais elle va de plus en plus haut. Reprenons l'exemple de 2017-18. Si une équipe excède le cap de moins de $5M, elle ne paye qu'1.5$ par 1$ de dépassement. Si elle dépasse de plus de $20M, elle va payer $3.75 pour chaque dollar au-dessus de la Luxury Tax. Le système empêche donc que les équipes n'aillent trop haut au-dessus de la taxe. Ajoutons que les équipes sont punies si elles sont récidivistes.

     Quel est le but du cap si les équipes ne payent la taxe qu'au-dessus de la Tax Line ? Les franchises vont subir des restrictions si elles se trouvent dans l'entre-deux. Elles ne pourront plus faire d'échanges qui les placent au-dessus du cap ou signer un joueur au contrat élevé. A ce moment-là, les équipes ne peuvent utiliser que les fameuses exceptions. Il y en a beaucoup mais les 3 plus connues sont les suivantes : minimum salary exception, mid-level exception (MLE) et la Bird exception.

     Celle sur le salaire minimum permet de signer des joueurs au salaire minimum pour un max de 2 ans. La valeur du minimum dépend de l'ancienneté du joueur dans la ligue (et de son draft pick). Le minimum vétéran est à environ $2.6M alors que le 'vrai' minimum est de moins d'$1M.

     La Larry Bird exception permet de re-signer des joueurs que l'on possède, même si cela nous met au-dessus de cap. Il y a des conditions comme le fait que le joueur doive avoir 3 ans d'ancienneté dans l'effectif. Ils existent des sous-catégories mais le principe est le même.

     Enfin, la MLE est accordée à chaque équipe chaque année et vaut environ $10M. On peut soit la donner entière à un joueur ou la diviser autant que voulu. Notons qu'elle est largement plus petite pour les franchises qui payent la Luxury Tax.

Le contrat max

     Passons au contrat max. Il est déterminé comme un pourcentage du cap space et varie selon l'ancienneté d'un joueur. S'il est depuis moins de 6 ans en NBA, le joueur ne pourra toucher que 25% du cap space d’une équipe alors qu'il peut avoir 35% s'il est dans la ligue depuis 10 ans. La Derrick Rose Rule de 2011 est venue modifier cela. Les joueurs ayant moins de 6 ans d'ancienneté peuvent toucher 30% s'ils ont fait 2 ASG ou All-NBA teams. Être élu MVP permet aussi de toucher plus. Des joueurs comme Paul George et Blake Griffin ont bénéficié de cette règle en signant leurs contrats.

     La 'Designated Player Extension' permet aux franchises de proposer des deals de 5 ans au lieu de 4 à leurs joueurs. Cela est censé permettre aux franchises de garder leurs joueurs, notamment les petits marchés, car il est plus dur pour eux d'attirer du monde. Penchons-nous maintenant sur la FA. Il existe deux types de Free Agents : restreint ou non-restreint. Les agent-libres non-restreints peuvent signer où ils veulent et accepter l'offre qu'ils veulent.

     En revanche, si les agents libres restreints peuvent parler à qui ils veulent et recevoir quelconque proposition, ils ne peuvent pas signer partout. En effet, leur franchise d'origine peut ‘matcher’ (à savoir égaler) toute offre qu'ils reçoivent - et le joueur est tenu d'accepter l'offre.

Le CBA : le contrat qui réglemente tout ça

     Enfin, parlons brièvement du Collective Bargaining Agreement (CBA). Il s'agit d'un contrat entre la ligue et la National Players Association. C'est dedans que sont écrites toutes les règles régissant les contrats des joueurs. Un CBA dure environ 7 ans. Chaque côté prend avantage de la situation pour renégocier. C'est grâce à ce moment que la Rose Rule a été mise en place en 2011. Cependant, les négociations peuvent durer et causer un lockout comme ce fut le cas en 1999 et en 2011. Le CBA actuel expire en 2024. C'est tout pour les bases du salary cap en NBA. Ça n'est évidemment pas exhaustif mais c'est une bonne introduction au sujet.

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